Sleaford Mods cristallise dans sa musique toute la frustration de la classe ouvrière anglaise. Le duo de Nottingham peint un tableau musical où les couleurs sont remplacées par le sang, la sueur et la bière du quotidien gris du sous prolétariat du pays du thé.
Au micro, Jason Williamson maltraite la langue de Shakespeare (il a par ailleurs publié un recueil de ses textes intitulé «Grammar Wanker» (littéralement «branleur de grammaire»)), soutenu par les rythmes électroniques d'Andrew Fearn. A eux deux ils sont les porte-paroles de toute une partie de la population qui vomit la société de consommation entre les toilettes du pub et l'agence pour l'emploi. «All that glue» («Toute cette colle» dans la langue de Molière) est composé d'inédits et de faces B du groupe qui nous offre un petit aperçu de ce qu'est la rage made in Britain.