Seeta Müller

Artiste multidisciplinaire néozélandaise, vivant à Sablé sur Sarthe, elle enseigne actuellement à l’UNCO d’Angers. Seeta a développé de nombreuses formes d’art autour du concept de souvenirs grâce aux films, aux installations olfactives et à la sculpture.

Au moyen de textiles, de parfums et de peinture, à partir de notes de terrain, de fragments et de souvenirs, l’artiste crée des visions erratiques avec des médiums inventés au moyen d’encres et plantes. La relation à l’odeur comme à la mémoire est importante dans son travail. Seeta Müller s’intéresse aux espaces intermédiaires, aux non-lieux, aux espaces absents, aux interstices.

 Son travail focalise plus sur le processus de création et que sur la réalisation finale. Pour l’artiste « il ne s’agit pas de se concentrer sur un objectif évident mais plutôt de représenter l’insignifiant »

 S. Müller, Landzetta, 2023

Pour Septèmes, Seeta présente Akasha "L'essence même du vide

Le terme quintessence peut s’apparenté à l’éther. Dans la cosmologie indienne, le cinquième élément est connu pour être le ciel supérieur ou l'espace. Dans de nombreuses langues indo-aryennes et dravidiennes, le mot correspondant est Akash, il conserve le sens générique de "ciel". Pour cette exposition, j'ai décidé de créer une œuvre d'art placée devant les grandes baies vitrées. Le reflet est un élément conceptuel, en effet, l'installation est posée sur le sol. L'idée de regarder l'œuvre d'art vers le bas grâce aux trois pièces de verre qui reflètent l'extérieur et le ciel, représente la complexité de couches physiques et conceptuelles de la pensée. Les mélanges des matériaux créent une "alchimie". Avec l'aide de la lumière du soleil et de la chaleur, les pigments sensibles à la lumière, les couleurs violette, bleue et rouge se révèlent. Cette œuvre est dédiée à son père né au Gujarat en Inde et décédé il y a 6 mois.

Le Samedi 23 mars à 14 heures, Seeta Müller initie Constellation 2024 une installation participative et interactive autour du voyage de la vie sur la barrière extérieure du jardin des arts.

Le public est invité à créer une constellation de souvenirs de lieux, de villes au moyen de tissus imprégnés de mémoires. Les participants vont créer ensemble un journal textile de lieux du quotidien. Les fragments de tissus ont la capacité de "contenir" un souvenir, ils peuvent meubler nos images du passé parce que le tissu a la capacité de recevoir une empreinte humaine et de contenir la mémoire (la sueur et l'eau). Sculpture textile, Constellation 2024 permettra au public de participer à une œuvre d'art interactive avec ses souvenirs.

https://seetamuller.tumblr.com/

Jean-Louis Paquelin [jlp] est artiste-enseignant-chercheur à la Villa Arson, il vit et travaille à Nice. Artiste protéiforme pragmatique, Il est motivé́ par l’expérience vécue lors du passage de l’idée à l’objet et par l’observation de l’utilisateur-spectateur de l’œuvre.

jlp  château de Vins sur Caramy, 2023

Jean-Louis Paquelin s'intéresse régulièrement à la question des luttes et à leur évocation artistique comme soutien à celles-ci. Mais la lutte - particulièrement la lutte écologique des générations présentes - semble parfois vaine car il faut vaincre l'inertie des forces réactionnaires, celle du grand capital bien entendu, mais aussi celle, plus simple, que chacun porte en lui, l'habitude. C'est pourquoi les œuvres proposées par [jlp] pour Quintessence contemporaine évoquent délibérément l'espoir, la transformation, l'envolée. Elles nous offrent une perspective, comme un encouragement à poursuivre la lutte, à engager le changement. Chimaera Septima est le nom de son projet : l’apparition de papillons. Est-ce le signe d'une bizarre mutation ? D'une paréidolie collective ? A vous de le découvrir. 

Jean-Louis Paquelin réalisera également une performance sonore lors du vernissage ainsi que lors du finissage.  Cette performance live audio s’intitule: À travers les champs (Champs électromagnétique et gravitationnel, champs de blé ou de lavande, champ visuel, champ lexical, champ tensoriel...)

www.paquelin.net www.g-art.net

Françoise Rod

Vit et travaille à Cuges-Les-Pins, co-fondatrice de l’association tadlachance, elle travaille dans le champ de l’art contemporain. Organisatrice d’événements, critique, enseignante, elle développe son travail d’artiste grâce à différentes résidences et de nombreuses expositions.

Son travail est une actualisation de visions internes. Sa pratique artistique se focalise sur le phénomène perceptif et l’élargissement de notre capacité à percevoir. Ses installations sont en prise directe avec l’ensemble d’une situation. L’artiste utilise souvent la transparence, l’huile, la cire. 

Pour Quintessence, elle travaille avec de l’eau. « Nos conditions d’existence sont liées à l’eau, la vie de notre planète bleue comme la nôtre, nous sommes en effet constitués à 90 pour cent d’eau à la naissance ». Son installation Mystère cherche à partager la perception de processus de Vie encore mystérieux, ceux qui permettent de donner forme aux différentes réalités de l’existence au présent.

Samedi 27 avril à 10h30, Françoise Rod invite les enfants de 6 à 12 ans à venir dessiner les formes qu’ils perçoivent à partir de la contemplation de son installation 

www.francoiserod.com

Hélène Sarrazin vit et travaille à Montréal, impliquée activement dans le milieu des centres d’artistes autogérés du Québec, elle a reçu de nombreuses bourses du conseil des arts et des lettres du Québec. pour exposer et développer son travail.

« Au début de ma pratique artistique j’élaborais des installations qui comprenaient une grande quantité de matériau et de formes. Au fil du temps, je me suis délestée de tout un amalgame de choses hétéroclites pour ne conserver que le strict minimum, un support en papier et des crayons de peinture à l’huile. Au final, délestant la couleur, je n’ai conservé que le noir. En utilisant un minimum de matériaux, en restant au plus près de leurs propriétés, je cherche toujours à obtenir la plus grande transformation possible. À l’aide d’un vocabulaire plastique simple, cercles, carrés, points, lignes, j’élabore un monde qui tout comme les particules élémentaires qui composent l’univers, atomes, photons, électrons, tel que décrit par Carlo Rovelli, dans les Sept brèves leçons de physique, composent la réalité matérielle autour de nous. C’est additionné les unes aux autres que ces particules, ces signes, prennent un sens. L’oeuvre au noir, dans les traités d’alchimie désigne la dissolution du plomb, première étape des trois phases nécessaires à sa transformation en or, on dit également qu’il s’agit de la phase la plus difficile. La pratique de l’art est une quête, toujours inachevée, vers la connaissance de soi et du monde. Tendre vers un niveau supérieur de soi-même pour atteindre notre plein potentiel créateur, tel serait, selon moi, la transposition symbolique de la poursuite du Grand Oeuvre. »

Hélène Sarrazin propose L'atelier du Grand Oeuvre un atelier destiné aux enfants de 6 à 12 ans, mercredi 27 mars à 14 heures. 

https://hsarrazin.wixsite.com/helene-sarrazin

Les Organisateurs

tadlachance l’association qui organise : www.tadlachance.com

tadlachance évolue depuis 2002 autour d’un art contextuel et relationnel et dissémine l’art contemporain dans des lieux inusités et sur la place publique. L’association tadlachance répond aux besoins d’expériences esthétiques nécessaires à l’appréciation du moment présent. Savoir s'émerveiller au quotidien, savoir renouveler son regard, faire émerger l’art contemporain dans le quotidien de la vie des gens tels sont ses buts. Laboratoire d’expérimentation, espace d’accueil et d’échange local et trans-local, l’association propose de courtes résidences pour artistes travaillant sur l’art contemporain contextuel, relationnel et nomade. Elle offre des événements culturels (parcours d’art, expositions, interventions) à Cuges-Les-Pins, dans la région PACA, en Italie et à l’étranger.